• Bienvenue à vous !

    Nouveau blog en cours.... sur la poésie.

    Tous les poèmes que j'ai déjà écrits figureront sur ce blog et ceux à "venir", sur le papier, trouveront également, ici, leur place.

    A bientôt !!! Poèmelyne vôtre ! smile

     

     


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  • Non! ne me regardez pas !

    je suis un pauvre chien

    qui a dû lutter en vain

    pour fuir loin, très loin,

    Non ! je vous en prie !

    ne me regardez point

    de cette façon là.

    Je sais que je suis sale,

    malingre et dépeigné,

    mais j'ai traversé des obstacles

    et parcouru un long chemin.

    Je suis arrivé à vous, fatigué,

    las, essoufflé....

    je vous remercie aujourd'hui

    vous, qui m'avez sauvé par cette nuit.

    Je vous suis très reconnaissant

    d'avoir soigné mon pauvre corps sanglant

    et de m'avoir gardé.

    Maintenant je suis gâté,

    et ai droit toute l'année

    à des caresses, à des gâteries...

    Je vis dans une grande folie

    auprès de mes nouveaux compagnons,

    bien au chaud dans cette maison.

    (écrit en 1974)

    (49 ans après j'ai toujours souvenir de ce si adorable setter)

     


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  • Donc, en 1966, j'avais 11 ans. Oui cela nous ramène quelques années en arrière !

    J'avais composé un poème sur le chien de la maison, un "setter irlandais", je l'adorais, c'était mon unique compagnon. Il s'appelait "GITAN" ; prénom bien étrange, me direz-vous ! mais voilà son histoire bien triste : c'était un chien abandonné, errant par une nuit de juillet. La SPA n'avait plus de places, quelle honte, quelle misère de voir tous ces chiens, chats...prisonniers derrière des barreaux...hurlant pour la plupart d'entre eux...ils attendent un geste, un seul geste de la part de nous tous, visiteurs d'un jour... Alors, ma famille l'a hébergé, soigné, nourri, et jamais personne ne l'a réclamé ! Il fit désormais parti de notre foyer.

    Voici le poème en question :

     

    GITAN

    qu'il est mignon ce petit chien

    avec l'air d'un petit vaurien

    il donne gentiment sa patte

    car chacun de nous le gâte.

     

    assis sur son train arrière

    il attend attentivement

    le cher retour de ses maîtres

    en poussant des aboiements.

     

    perdus dans ses longs et grands poils

    ses yeux marron, vifs et tendres

    attendent qu'on viennent le prendre

    souvent couché sur sa toile.

     

    bien sûr, nous l'aimons beaucoup

    et il manifeste sa joie

    en faisant le petit  "fou-fou"

    quand il n'a pas mal au foie.

    (vu de mes 11 ans-1966)


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  •  

    Mon chien

    ah ! connaissez-vous mon chien ?

    Non !vous ne le connaissez pas bien.

    Je vais vous le présenter

    et ainsi vous le connaîtrez.

    Bien campé sur ses pattes avant,

    il a un long poil roux et blanc

    qui recouvre son corps bien gras.

    Il est toujours élancé, mais jamais ingrat.

    Ah ! connaissez-vous son nom ?

    Non ! vous ne le connaissez point.

    Il s'appelle tout simplement GITAN

    Hé oui ! depuis longtemps

    il attend chaque soir ses maîtres

    devant la grille, ou bien devant le parterre.

    Mais quand est-il le plus heureux ?

    Là où nous pouvons lire la joie dans ses yeux

    Quand dix-sept heures apparaissent

    et qu'il me voit saisir sa laisse,

    il tourne autour de moi comme un fou,

    impossible de lui mettre son collier au cou !

    il saute, gambade, gémit et aboie,

    parfois il en pleure de joie.

    Je ne sais si c'est moi qui le promène,

    ou lui qui m'emmène !

    mais il connaît le chemin de l'usine.

    A chaque maison il regarde par la grille,

    et si par malheur, il aperçoit un chien,

    il aboie et continue son chemin.

    GITAN adore jouer avec nous.

    Parfois il en devient fou,

    et court, court à travers le jardin

    tant pis pour l'herbe tendre du matin.

    Il s'amuse et s'amuse follement

    lorsqu'il a son os en corne de bufle

    et là, il fait remuer sa truffe.

    Il s'amuse et s'amuse follement

    n'importe où et n'importe quand.

    Ah ! petit GITAN

    tu gardes bien ta maison,

    tu es toujours mignon,

    rusé, intelligent et docile.

    Ne croyez pas que ce soit un imbécile.

    Ah ! petit GITAN

    tu es un chien pas comme les autres,

    tu es à nous et pas aux autres.

     

    (écrit en 1972)

     


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  • le cyclamen

    oh ! le joli cyclamen

    aux différentes couleurs

    et aux magnifiques fleurs.

    oh ! le joli cyclamen.

    Ses fleurs aux teintes oranges,

    d'autres aux teintes rouges

    sont piquées dans un vase blanc

    décoré même sur le flanc.

    oh !  le joli cyclamen

    offert par le cher Père Janvier.

    et ses feuilles coupées en biais.

    oh ! le joli cyclamen.

    oh ! le joli cyclamen

    garni d'asparagus

    on le confond avec du tissu.

    oh ! le joli cyclamen.

     

    (écrit en 1966 plante offerte à ma Tante)


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  • Printemps

    Voici que renaît ma saison préférée.

    Tout refleurit. L'air devient plus doux et parfumé.

    Les p'tits oiseaux laissent échapper leurs gazouillis

    au bord du chemin ou cachés dans les taillis.

    Les arbres recouvrent leur maigre squelette

    et garnissent leur sommet en boulette,

    boulettes qui, bientôt seront transformées,

    lorsque tout s'épanouit

    et change en quelques nuits.

    Hélas ! les belles fleurs ne sont plus !

    elles ont toutes disparues !

    mais il y a à la place d'énormes fruits

    dont on aperçoit au loin l'épicarpe qui luit.

     

    (écrit en 1974)

    Printemps

     


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  • soleil 

    Le soleil va et vient dans ce ciel nuageux de Mai et seule avec mon âme,

    je savoure les quelques instants qu'il m'accorde.

    Sa chaleur est exquise et bouleversante.

    Mes yeux s'abandonnent alors à sa luminosité et dès que l'ombre réapparaît,

    tout s'obscurcit à ma vue.

    Mon cœur, lui, s'accapare de ses interminables rayons effilés

    et s'émerveille des réalités les plus belles de la terre

    soleildont certaines s'attardent en rêve dans mon esprit vagabond.

     


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  •  

    l'automne

    Et oui ! c'est moi l'automne avec mes feuilles mortes qui jonchent sur ce sol humide.

    C'est moi, l'automne qui dénude les arbres et fait pleurer sur vos parapluies,

    une petite pluie fine sous un ciel gris et méchant.

    C'est moi, l'automne, qui vous offre pourtant,

    encore quelques rayons de soleil,

    avant que mon confrère ne vienne fermer vos portes.

    C'est moi, l'automne, qui vous prépare à la mauvaise saison

    et vous fais déjà songer aux belles vacances que vous passerez

    chaussés de skis.

    C'est moi, l'automne, qui apporte parfois, il est bien vrai,

    les premiers flocons de neige.

    Enfin, c'est moi, l'automne qui vous ouvre la porte

    à une nouvelle saison !

     

    (écrit le 15/11/1975)


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  •  Oh ! beauté !

    je sais que tu veux la paix !

    depuis longtemps je me bats,

    jour et nuit, mais rien n'y fait.

    Tous les hommes sont pareils,

    et ne regardent pas si le soleil

    que tu aimes tant est bas.

    Ils se tuent et s'entretuent.

    Tandis que tombent sur ce sol nu,

    des centaines et des milliers de corps abattus.

    Entend au loin ce bruit de canon

    qui peu à peu, lui aussi meurt dans le vallon.

    Pourquoi se battre et faire tant de morts ?

    Regarde baigner dans le sang ces corps !

    Hier, ils étaient tes frères, et aujourd'hui !

    que sont-ils ? Sans compagnie !

    aie un peu de pitié

    pour ces malheureux guerriers.

     

    (écrit en avril 1973)


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  • L'azur moule les monts

    et le vent du lent frisson

    tremble dans les vallons.

    Le calme de la mer

    se mêle à la fièvre de l'air.

    Le sable cingle mon visage

    et sur cette si belle plage,

    me surprend dans mon sommeil

    ce terrible et brûlant soleil.

     

    (écrit en avril 1973)


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  •  

    oiseaux

    avec le gazouillis de ces petits oiseaux

    je sens renaître une des plus belles saisons.

    ils sont tous là, près de ce ruisseau

    où ils construiront bientôt leur maison.

     

    à tue-tête, ils fredonnent leur mélodie

    pour nous montrer qu'ils sont de retour.

    à cette douce ambiance, se mêle une harmonie

    de couleur, d'odeur, de joie et d'amour.

     

    leurs petites ailes se déploient et d'arbre en arbre

    ils sautillent, heureux des premières lueurs.

    ils lissent leurs plumes, couleur ambre,

    pour vivre quelques jours de bonheur.

     

    (écrit le 27/01/1977)


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  • (j'apprécie beaucoup ce grand poète : Mr Jacques Prévert)je suis comme je suis

    Je suis comme je suis

    je suis faite comme ça

    quand j'ai envie de rire

    oui, je ris aux éclats.

    J'aime celui qui m'aime

    est-ce ma faute à moi

    si ce n'est pas le même

    que j'aime chaque fois.

    Je suis comme je suis

    je suis faite comme ça.

    que voulez-vous de plus ?

    que voulez-vous de moi ?

    Je suis faite pour plaire

    et je n'y puis rien changer

    mes talons sont trop hauts

    ma taille trop cambrée

    mes seins beaucoup trop durs

    et mes yeux trop cernés.

    Et puis après,

    qu'est-ce que ça peut vous faire ?

    Je suis comme je suis

    je plais à qui je plais.

    Qu'est-ce que ça peut vous faire

    ce qui m'est arrivé :

    oui, j'ai aimé quelqu'un

    oui, quelqu'un m'a aimée,je suis comme je suisje suis comme je suis

    comme les enfants qui s'aiment

    aimer, aimer....

    Pourquoi me questionner

    je suis là pour vous plaire

    et n'y peux rien changer.


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  • Pour toi, mon amourje suis allée au  marché aux oiseaux

    et j'ai acheté des oiseaux

    pour toi, mon amour

    je suis allée au marché aux fleurs

    et j'ai acheté des fleurs

    pour toi, mon amour

    je suis allée au marché à la ferraille

    et j'ai acheté des chaînes

    de lourdes chaînes

    pour toi, mon amour

    puis, je suis allée au marché aux esclaves

    et je t'ai cherché

    mais je ne t'ai pas trouvé

    mon Amour.

    (J.Prévert 1945)

     


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  •                                                                rêve sous la pluie

     

    Je suis là, au bord du chemin 

    assise sur un cailloux cristallin.   rêve sous la pluie

    Je suis là, cheveux au vent

    et tous ruisselants,   

    les yeux baissés vers le sol,

    la tête rentrée dans mon col,

    je cherche ce qu'il veut,

                                             ou fait, en ce temps nuageux.                                   rêve sous la pluie

    Je m'imagine à ses côtés

    lorsque, en sursaut, je suis réveillée

    par un bruit lointain et sourd.

    Mes yeux se lèvent vers ce ciel lourd         rêve sous la pluie

    et apparaît en mon esprit

    un garçon qui n'a pas de prix.          rêve sous la pluie

    Oui, c'est bien toi,

                                 Didier, que je vois.            

                 Recroquevillée sous cette pluie

                   et, seule par cette nuit,

                    je regagne mon logis                       rêve sous la pluie

    où dans mon lit

    je m'abandonnerai à mes rêveries.

     

    (écrit en 1973)                       rêve sous la pluie


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  • un certain jour du mois de mars...

     

    Ce fut un jour du mois de mars

    que se porta sur lui mon regard.

    Alors que se rafraîchissait l'air,

    nos yeux étincelants se croisèrent,

    et tout naquit par une belle nuit

    dans un car qui avait fuit,

    loin de son pays en qu'lques heures.

    Perdus parmi les camarades et professeurs,

    nous avons fait connaissance et sympathisés

    oubliant bien vite ce qui nous entourait.

    Nous restâmes ensemble durant le voyage

    et, de retour, nous dûmes tourner la page.

    Notre Amour continua dans notre France,

    et c'est ainsi que se prolongea notre chance,

    lorsque, après un an de séparation

    nous éprouvons toujours autant d'affection,

    pour nos deux corps enlacés et aimés

    qui se sont accointés à tout jamais.

     

    (écrit en 1974)


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  • ?????

     

    Tu as pris ma main

    dans ta main

    et tu l'as serrée tout contre toi.

    C'était la première fois !

    tu m'as demandé mon nom

    et, sans hésitation

    je t'ai répondu.

    Mais toi ! qui étais-tu ?

    Alors, je t'ai demandé

    comment tu t'appelais.

    Tu m'as répondu,

    et, un peu émue,

                                      je t'ai regardé dans les yeux  ?????

                                    -couleur de feu-

    J'ai senti tes doigts

    sur mon mon corps froid,

    et le bord de tes lunettes

    se reposer sur ma tête.

    C'était la première fois

    que nos lèvres se rencontraient.

    C'était la première fois

    que cela nous arrivait !

     

    (écrit le 20 avril 1974)


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  • toi !

    Cette fois, je saurai te garder

    et je t'aimerai plus que jamais.

    Je sens déjà rebattre mon cœur

    rempli à nouveau de bonheur.

    Depuis longtemps, je rêvais

    que tu reviendrais !

    Et voici qu'est arrivé ce jour

    qui m'a fait redécouvrir l'amour.

    Je pourrai me blottir près de toi,

    et je te serrerai fort contre moi.

    Je veux te garder pour la vie

    car je t'aime à la folie.

     

    (écrit en janvier 1974)


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  • Un cliquetis ?

    Un clapotis ?

    Tout petit

    Qu'entends-je ?

     

    Sinon des mots

    vrais ou faux,

    tard ou tôt,

    Qu'entends-je ?

     

    Des sons, des voix ?

    Le chien qui aboie ?

    Tout à la fois.

    Qu'entends-je ?

     

    Près du ru

    j'avais bien vu

    et entendu.

    Qu'entends-je ?

     

    La montre et son cliquetis ?

    le ruisseau et son clapotis ?

     Qu'entends-je ?

     

    Des phrases faites de mots ?

    Une poésie bientôt ?

    Qu'entends-je ?

     

    Et quand j'aperçois

    tout ça, j'y crois.

    Qu'entends-je ?

     

    Un bruissement ?

    Un sifflement ?

    Un déchirement ?

    Qu'entends-je ?

     

    Un léger bruit

    qui s'enfuit

    et la lune luit !

     

    (écrit en juillet 2015)

     


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  • C'était en 1937

    dans une jolie maisonnette

    qu'habitaient deux fillettes,

    l'une s'appelait Ginette,

    l'autre Bernadette.

    Elles étaient mignonnettes

    fragiles et sveltes

    avec leurs chaussettes

    décorées de bandelettes

    roses, blanches, violettes,

    avec leurs légères sandalettes

    faisant un bruit de claquettes.

    Habillées d'une jolie jupette,

                      elles parcouraient, à bicyclettesle son "ette"

      les chemins à l'aveuglette.

    Leur mère se nommait Paulette,

    elle avait les yeux noisette

    et sur le nez des lunettes.

    Des idées plein la tête

    elles en avaient, certes !

    elles chantaient à tue-tête,

    avec leur sœur cadette

    jouant de la clarinette

    en tant que majorette.

    Elle s'appelait Lucette,

    fini le temps des sucettes,

    les bouquets de pâquerettes,

    les tours à trottinette

    ou bien dans la vieille brouette,

    chez leur tante Odette

    élégante et très coquette,

    elles peaufinaient leurs toilettes.

    Elles déguster des tartiflettes

    accompagnées de coquillettes,

    à grands coups de fourchettes

    ou dévoraient les rillettes          le son "ette"

    avant les fameuses  tartelettes.

    Comme quelque chose d'obsolète

    le cri strident des mouettes

    ou bien celui de l'avocette

    semblait répondre à la belette,

    peut-être à la mouflette ?

    Laquelle de ces deux bêtes ?

    Mais quand arriva la tempête,

    leur grand-mère Antoinette

    courut, glissa sur une savonnette

    et se fracassa la tête

    contre la vieille charrette.

    Alors retentit la clochette

    et sainte sœur Lisette

    se mit à jouer de l'épinette.

    Non! ce n'était pas la fête !

    mais la fin de l'historiette

    où se croisent les mots en "ette".

     

    (écrit en juillet 2015)

     

     

     


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  • avec le son "on" 

    Dans un bocal tout rond

    nageait un p'tit poisson.   avec le son "on"

    C'était une drôle de maison

    que ce vilain caisson.

     

    C'est ainsi qu'avec mon crayon,

    en savourant un bonbon,

    je traçais toujours des ronds

    et leur attribuais des noms.

     

    Celui-ci bien potelé, Léon.

    le petit un peu maigrichon

    s'appellerait, sûr, Gaston

    il était vraiment mignon.

     

    Et si, et si devant la télévision

    je reconnus les Compagnons

    comme j'aimais cette émission

    en compagnie de Gromagnon.

     

    Bien que très souvent grognon

    je le préférais à Raymond

    même s'il dévorait tout rond

    mes nouveaux et beaux chaussons.

     

    J'avais beau lui dire non

    c'était une véritable passion

    que de s'amuser comme le font

    beaucoup de chiots sans prénom.

     

    Et toujours avec mon crayon   avec le son "on"

    je dessinais encore des ronds,

    des roues, des soleils, des ballons,

    mes tracés tournaient en rond.

     

    Je les comptais comme des moutons

    et m'imaginais sur un pont,

    n'entendant plus aucun son,

    j'étais dans un rêve profond.

     

    M'apparût la statue de Néron,

    le visage grec de Philémon,

    et la tête de Danton,

    sur les hauteurs de Montluçon.

     

    On croyait voir un escadron

    cette suite folle de ronds,

    et comme dans une chanson

    ils étaient sur le même ton.

     

    Soudain, j'entendis mon nom !

     

    Mais un beau petit garçon

    se leva un matin en caleçon,

    ne vit pas le bocal tout rond,

    et pauvre p'tit poisson !

     

    Et tel fond un glaçon,

    je traçais avec mon crayon,

    des ronds, des champignons,

    des ponts, des donjons...

     

    Ce fut un vrai marathon,

    tous ces ronds, quelle obsession !

    et de mon pauvre crayon,

    il ne m'en restât qu'un tronçon.

     

    (écrit en juillet 2015)

     

     


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  • la pluie

    Une goutte, deux gouttes....

    Non ! je n'ai pas rêvé.

    Un parapluie, deux parapluies...

    Non  ! je n'ai pas rêvé.

    Je vois bien tomber plusieurs gouttes

    et je n'ai rien pour m'abriter.

    Voici qu'elle arrive cette pluie

    après plusieurs longs mois.

    Elle a manqué à la terre

    et maintenant, elle noie

    les quelques légumes qui restent.

    Un éclair, deux éclairs....

    Non ! je n'ai pas rêvé.

    Un coup de tonnerre, peut-être deux...

    Non ! je n'ai pas rêvé.

    J'ai bien vu de mes propres yeux

    et entendu de mes propres oreilles.

    Non ! je n'ai pas confondu,

    ce n'était pas pareil !

    j'ai vu et entendu.

     

    (écrit le 22/09/1976 juste après la sécheresse de 1976)


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  • Ce n'était pourtant qu'une vieille voiture lorsque nous la vîmes pour la première fois. Dehors depuis je ne sais combien de temps, elle n'était plus blanche de couleur mais d'un vieux gris terne.

    Il fallait tirer sur les portières pour l'ouvrir....l'humidité avait fait plus que l'imprégner, et de son intérieur se dégageait une odeur fort désagréable de mousse et de moisissure.

    Elle était garée dans un grand champ parmi beaucoup d'autres compagnes qui n'étaient guère en meilleur état que celle-ci, sinon pire !

    Grande fut notre surprise, lorsqu'au premier coup de clé, le moteur se mit à ronfler. Le klaxon n'avait pas perdu sa voix et nous fûmes étonnés de sa sonorité.

    Nous avons réfléchi quelques jours à cette épave qu'elle était devenue et avons consentis à la sortir de ce lieu sinistre.

    C'est alors que nous partîmes, un petit paquet de billets dans la poche délivrer cette malheureuse voiture.

    Elle trouva une nouvelle place inconnue jusqu'alors près de grandes bâtisses. Elle connut enfin ce qu'était une éponge et par la suite...ce qu'était...la peinture.

    Décorée à l'intérieur, ses sièges habillés...son corps blanc et verdoyant s'élança à "vive" allure sur les routes de France.

     

    (écrit le 20/09/1976 lorsque nous achetâmes cette R10 dans une casse)


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  • Sans le vouloir,

    je venais de m'assoir

    sur le trottoir

    pensées...

    près d'un vieux manoir.

    D'un air jubilatoire

    je sortis mon grimoire

    et jusqu'au soir,

    je notais des mots noirs.

     

    Je gribouillais plein de mots

    courts, longs, laids ou beaux,

    intelligents ou sots

    au crayon et au stylo.

     

    Je mélangeais tous ces mots,

    les imaginais en photos,

    les mis tous en tas,

    et ensuite les secouas.

     

    Bien triés, il en sortit

    peu à peu une poésie.

    Me laissant bercer à la rêverie

    j'écrivis jusqu'à la nuit.

     

    Les mots formaient des rimes.

    C'était plus sublime

    que toutes ces pantomimes

    qui font oublier la déprime.

     

    (écrit en août 2015)


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  • Me promenant sous mon ombrelle

    j'aperçus toute une ribambelle

    de jolies petites coccinelles.

    Elles voyageaient de Bruxelle

    à Paris, à Lyon, à Lunel,

    sans emprunter le moindre tunnel.

    Venaient-elles des îles Seychelles ?

    ou du pays des gazelles ?

    En tout cas, sous ma tonnelle

    je voyais la grande Tour Eiffel,

    et j'admirais ces caravelles

    qui brillaient d'étincelles

    dans cet immense ciel bleu.

    De temps en temps, un vol d'hirondelles,

    arrivant peut-être du Mont Saint-Michel,

    survolaient mon carré de citronnelle,

    picoraient avec plaisir mes mirabelles,

    effleurant au passages, les nigelles

    et faisant tomber les airelles.

    Elles étaient fines et belles

    avec leur tête couleur caramel,

    déployant leurs ailes dans ce bleu pastel.

    En dessous d'elles,

    attendaient d'être vidées, les poubelles.

    Elles survolaient le tracé de la marelle

    où sautait le p'tit Marcel

    avec son amie Annabelle.

    Et moi, sous mon ombrelle

    j'aperçus, grimpant, agile la sittelle.

    Tandis qu'à mes pieds, Belle

    dormait d'un œil près de sa gamelle.

    Appréciait-elle cette musique sérielle ?

    Ecoutait-elle la tourterelle ?

    En tout cas, sous ma tonnelle

    je dégustais des turritelles

    accompagnées de tagliatelles.

    Qui était cette belle demoiselle ?

    Etait-elle immortelle ?

    Est-ce une vision virtuelle ?

    Ou une échappée d'une tombelle ?

    Je ne vis que la p'tite chapelle

    au loin, dans le flou des étincelles.

    Mais près du puits, la margelle

    avait été déplacée et des bretelles

    gisaient dans le champ de morelle.

    A proximité traînait deux faisselles

    laissant des traces éventuelles,

    et des bouts de ficelle

    qu'avait oublié le Père Michel,

    ses doigts enserraient son missel.

    Aurait-il perdu son teckel ?

    Et moi, sous mon ombrelle

    j'appréciais ce morceau de violoncelle

    en observant la cicindèle

    parader avec la chrysomèle,

    tandis que dans l'eau qui ruisselle,

    nage, tranquille, la civelle.

     

    (ma "cervelle" vient de tomber dans la "gamelle" de Belle)

    (écrit en août 2015)        le son "elle"le son "elle"

     

     

     


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  • Je me souviens de ce fameux jour

    où nous étions venus te délivrer,

    tu étais, à un radiateur, attaché

    avec un bout de ficelle assez court.

    Tu étais maigre et sale

    tu ne cessais d'aboyer,

    tu montrais si bien tes dents,

    que je reculas un instant.

    Autour de nous, tout était sale.

    Notre visite fut brève, on repartit

    bien vite avec toi.

    Tu filais tout droit

    et malgré cela, on te trouva joli.

    Tu as partagé gaiement notre vie

    durant de si belles années.

    Nous nous souvenons encore aujourd'hui

    de tous ces instants passés

    en ta chère présence.

    Et maintenant, on pleure ton absence !

     

    (écrit le 12/12/2015 en souvenir d'Ulysse)


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  • crayons de couleurs

    J'aime vous regarder,

    les uns contre les autres,

    vous tenant bien droit,

    magnifiquement alignés,

    serrés parmi les nôtres,

    vous faites ma joie.

    Resplendissant de couleur

    de la plus claire

    à la plus foncée

    vous êtes un vrai bonheur.

    Vos couleurs vont par paire

    et cela me plaît.

    Vous avez jolie mine

    dans votre boite en fer,

    vous qui êtes en bois

    avec votre pointe si fine.

    Vous êtes là pour me plaire,

    j'en éprouve un certain émoi !

    Vous remplissez allégrement

    votre mission de coloriage

    en passant et repassant

    sur ces blanches pages,

    en veillant à ne pas dépasser,

    vous êtes heureux de colorier.

     

    (écrit le 11/12/2015 en coloriant mes mandalas l'idée m'est venue !)


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  • la toile

     

    Comment en si peu de temps,

    tu as pu si adroitement

    réaliser cette si belle toile,

    légère et souple comme un voile

    vibrant entre deux poteaux.

    Des minuscules gouttes d'eau

    décorent cette œuvre de la nature

    fragile, sensible et encore pure.

    A chaque souffle d'air

    venant de la terre

    ou bien de la mer,

    ton travail si fin tremble

    et j'ai peur qu'il s'ébranle

    en une fraction de secondes

    et se perde dans ce monde.

    Tu es doté d'un sacré pouvoir

    tissant souvent dans le noir.

    Cette toile couverte de rosée

     me fascine bien plus que toi, Araignée !

    la toile(un matin je découvris cette toile à mon portail (écrit en 2015)

     

     


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  • Si minuscule tu étais

    quand chez nous, tu es arrivée

    tu n'avais que 36 jours

    mais cela a été un beau jour,

    dès cet instant on t'a aimée.

    Ta couleur si marron foncé

    pouvait se confondre avec le noir.

    Tu étais tout notre espoir.

    Tu étais un si beau cadeau !

    quand un matin très tôt

    on te déposa dans mes bras,

    émue, je fus si ravie

    que je ne pouvais faire un pas.

    Encore aujourd'hui "merci"

    toi, petite élève Mélanie.

     

    (cette petite boule de poils m'avait été offerte par une petite fille lorsque je quittas la ville pour aller habiter à la campagne)

     


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  • élèves

    Rien de plus merveilleux

    que ce petit monde enfantin

    qui vous regarde dans les yeux

    dès qu'arrive le matin.

     

    Ils sont tous là, ou presque,

    emmitouflés l'hiver,

    fragiles comme une fresque,

    ils vous disent bonjour comme hier.

     

    Semblables à de jeunes faons

    et libres de tous mouvements,

    ils trottinent sans pardon

    dans cette cour, en tous sens.

     

    Un petit caillou inaperçu

    et, les deux mains en avant,

    on s'étale et arrivent les pleurs suraigus

    un "peu de rouge" et on est content.

     

    Ils sont satisfaits d'eux-mêmes

    et cherchent toujours à faire plaisir.

    Très sensibles au plus profond de leur âme,

    ils aiment, à leur maîtresse : offrir !

     

    Il faut aimer avec plus que passion

    ce petit monde parfois bien turbulent

    et toujours y prêter grande attention

    car il y a toujours des coquins !

     

    C'est un grand bonheur

    de vivre entourée de ces "lutins".

    Dès que le réveil sonne, votre cœur

    se gonfle de joie comme tous ces lendemains...

     

    (écrit le 26/01/1977)

     


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  • Il est né un jour

    des fruits de l'amour.

    C'était un de ces soirs

    où il ne fait pas encor'noir,

    c'était une belle soirée

    d'été.

    Dans un quartier de Paris

    que sa mère avait choisi,

    il est arrivé gaiement

    sans se soucier du temps.

    C'était il y a quelqu'temps.

    Puisqu'aujourd'hui il n'a plus vingt ans.

    Un jour, il a quitté l'école

    et ses moments frivoles

    pour aller comm' les copains,

    après une heure de train

    ou bien de métro,

    au boulot.

    Il en a fait plus d'un

    pour gagner son pain,

    et puis, un jour pas beau

    il s'est chopé mal au dos.

    Quatre mois au pajot

    ce n'est pas la joie

    et même qu'il perd la foi.

    Il lui a fallu des mois

    pour se remettre à la page

    et se retrouver au chômage.

    C'est vous dire le courage

    qu'il faut certains jours

    même si vous avez l'amour !

     

    (écrit en décembre 1980)

     


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