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Par Imagelyne le 15 Décembre 2015 à 17:27
Ce n'était pourtant qu'une vieille voiture lorsque nous la vîmes pour la première fois. Dehors depuis je ne sais combien de temps, elle n'était plus blanche de couleur mais d'un vieux gris terne.
Il fallait tirer sur les portières pour l'ouvrir....l'humidité avait fait plus que l'imprégner, et de son intérieur se dégageait une odeur fort désagréable de mousse et de moisissure.
Elle était garée dans un grand champ parmi beaucoup d'autres compagnes qui n'étaient guère en meilleur état que celle-ci, sinon pire !
Grande fut notre surprise, lorsqu'au premier coup de clé, le moteur se mit à ronfler. Le klaxon n'avait pas perdu sa voix et nous fûmes étonnés de sa sonorité.
Nous avons réfléchi quelques jours à cette épave qu'elle était devenue et avons consentis à la sortir de ce lieu sinistre.
C'est alors que nous partîmes, un petit paquet de billets dans la poche délivrer cette malheureuse voiture.
Elle trouva une nouvelle place inconnue jusqu'alors près de grandes bâtisses. Elle connut enfin ce qu'était une éponge et par la suite...ce qu'était...la peinture.
Décorée à l'intérieur, ses sièges habillés...son corps blanc et verdoyant s'élança à "vive" allure sur les routes de France.
(écrit le 20/09/1976 lorsque nous achetâmes cette R10 dans une casse)
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Par Imagelyne le 25 Décembre 2015 à 12:31
Je me souviens de ton prénom
que tu m'avais crié de ce pont.
C'était un jour du mois de mai
pas très loin du Pont Valentré.
Je me souviens de ce moment
pourtant, il y a bien longtemps.
C'était par un jour de beau temps
alors que nous n'étions qu'enfant.
Je me souviens de cette vallée
bien verte et si encastrée
dans laquelle on se promenait
où la rivière, le Lot, coulait.
Je me souviens de ces ricochets
que nous faisions surtout l'été
quand le soleil nous réchauffait
et que nos yeux s'illuminaient.
Je me souviens de cette enfance
et ensuite de toutes ces vacances
où je vécus sans romance
jusqu'à mon adolescence.
Je me souviens de ces villages
qui dataient, non pas du Moyen-âge,
mais qui remontaient les âges
à travers tous ces barrages.
Je me souviens de tous ces recoins,
de toutes ces images si loin
que mon cerveau garde dans un coin
comme égarés dans une botte d'foin.
Rien n'est plus beau que de se souvenir !
Naître, être sage et grandir
afin de croire à l'avenir.
Oui, mais quel avenir ?
(écrit en juillet 2015)
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Par Imagelyne le 9 Janvier 2016 à 15:59
(écrit en juin 1971 lorsque j'étais, élève, dans ce lycée)
Bien que je me sois ennuyée plus d'une fois
entre tes quatre murs gris
que d'autres élèves ont salis,
ton gymnase que je n'aimais guère
était rempli d'une mauvaise atmosphère.
Je ne pouvais respirer
car cela m'écœurait
de faire sans arrêt :
un, deux, trois,
et de lancer toujours le poids.
Dix heures sonnaient, l'heure de la récréation.
Tout le monde sortait, sans réflexion,
c'était la détente et l'oubli des récitations
là, où nous attrapions des punitions.
Cependant, nous tracions un carré dans la cour
en nous promenant jusqu'au prochain cours.
Soudain, la cloche nous surprenait d'un bruit sourd
et notre fardeau était ce cartable lourd.
Midi. Nous nous précipitions au réfectoire
Et, tout le monde attendait pour s'asseoir.
Je me rappellerai de cette salade
parfois sale et surtout fade.
Bien qu'à cinq heures, nous rentrions en classe,
chacun de nous s'installait bien à sa place,
et bien tranquillement terminait sa glace.
Il n'y avait pas de mouche dans l'espace.
Ensuite, nous retroussions nos manches
pour faire le travail qui était sur la planche !
Et là, nous commencions à devenir blanches
en pensant que nous pouvions rester le dimanche.
En temps qu'interne, n'oublions pas notre dortoir,
où nous nous rendions tous les soirs.
Plus de lumière, nous étions dans le noir,
et là, commençait notre "foire".
Bien souvent, mademoiselle la surveillante
obligée de se lever ! qu'elle était marrante...
parmi toutes ces élèves si bruyantes,
et ce n'était pas la plus réconfortante.
Et maintenant, pour toujours je te dis "ADIEU"
toi aussi tu me parais être bien vieux.
Et maintenant pour toujours je te dis "ADIEU"
tu domineras toujours dans ce grand ciel bleu.
(Lycée Champollion Figeac 46)
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Par Imagelyne le 15 Janvier 2016 à 22:18
Lorsque j'habitais en H.L.M. il y a de cela, bien longtemps maintenant, j'avais écrit ce poème basé sur la chanson de Renaud "mon HLM" donc le voici.
Ce sont les locataires, mes voisins de l'époque qui m'avaient inspiré. A ce moment là, j'avais une petite chatte prénommait Amandine.
Au rez-de-chaussée, dans mon HLM
y'a celui qui se dit pompier,
qui va au feu quand il n'y a plus rien,
qui travaille tous les jours à la ville
et laisse sa femme et ses filles
pour aller boire un verre au bistrot
le soir après la journée de boulot.
Y'a sa femme, derrière son carreau
qui regarde entre ses rideaux
tout ce qui se passe dans la rue,
et qui est toujours à l'afût
des dernières nouvelles du quartier.
Elle ne peut pas travailler
car son petit cœur malade
prendrait la forme d'une grenade !
Qu'il est blême, mon HLM !
et la chatte du troisième, nous aime !
Au premier dans mon HLM
y'a le jeune d'Afrique dynamique
qui se consacre à la musique,
qui est passionné d'électronique
et joue de l'orgue sans arrêt.
Il vit avec sa mère un peu " tarée"
qui vous raconte dès qu'ell' peut sa vie
de lorsqu'elle était dans son pays!
Elle se prétend indienne d'origine
alors on la laisse croire sans faire mine
de lui montrer qu'elle nous ennuie
avec ses histoires et maladies.
Qu'il est blême, mon HLM
et la chatte du troisième nous aime !
Au second dans mon HLM
y'a une vieille dame, tranquille,
qui vit toute seule dans cette ville
et qui regarde à la télévision,
tous les jours, les mêmes émissions.
Elle n'est pas méchante pour deux sous,
et ne donne aucun coup.
Ses pas résonnent dans l'escalier
quand elle descend à son courrier.
Si vous la croisez, contre le mur,
elle se poussera et dans un murmure
vous dira bonjour et un peu plus
si vous n'êtes pas pressé non plus !
Qu'il est blême, mon HLM
et la chatte du troisième nous aime !
Au troisième dans mon HLM
y'a celle qui travaille en usine,
qui ne fait pas de cuisine,
qui vit toute seule avec son chien
et qui fait une histoire d'un rien.
Elle empeste la cage d'escalier
avec ses gauloises enfumées
et vous donne envie de "gerber"
à n'importe quel moment de la journée.
Elle est sale et vulgaire
et quand je vois son air
et ses jambes aussi poilues
que le dos de son chien,
je n'ai plus envie de rien.
Ell'peut pas se passer de ses gosses
comm'elle, ils sont aussi moches,
ils passent les samedis-dimanches
ensemble à regarder leurs tronches.
Qu'il est blême, mon HLM
et la chatte du troisième nous aime !
Au quatrième, dans mon HLM
y'a celui qui s'est fait réformé
à cause d'un genou bloqué.
Ils l'ont opéré et depuis, il court
même, qu'il a un beau jour
amené une nana dans son lit,
que l'on a été plus que surpris,
car on le croyait PD
tout le temps, dans sa voiture, il bricolait
et n'avait comme compagne que sa mère.
Il vit toujours chez sa mère
où il amène les week-end sa copine.
Sa mère n'travaille pas en usine
mais nettoie les avions, pleins de mégots
et de papiers ! quel sale boulot !
elle est passionnée de lavage
et sans arrêt, sa machine à l'essorage
retentit du poids du linge sur nos têtes,
les jours de semaine comme ceux de fête.
Qu'il est blême mon HLM
et la chatte du troisième nous aime !
Au cinquième, dans mon HLM
y'a celle qui vit avec un gros
pleins de bourrelets et pas costaud
il a une "gueule" du tonnerre !
quand il hurle après dix heures
on l'entend du rez-de-chaussée
et se met, alors, à crier et pleurer
sa bande de gosses mal élevés.
Il n'est mêm' pas marié avec elle,
avant, elle vivait avec un EL....
il lui a collé quelqu'gosses et puis
un jour, il est parti....
Elle est restée avec ses loupiots
depuis, il y a ce type pas beau
mais qui aime ses gros lolos
débordant de tous ces tricots,
et ses fesses moulant ses pantalons
d'où la graisse jamais ne fond.
Quand ils déambulent dans l'escalier
faut regarder où se posent nos pieds
si ce n'est pas sur tas de boue
ce sera p'être sur un bonbon tout mou
qui restera collé à notre semelle
car eux ne connaissent pas les poubelles.
Qu'il est blême mon HLM
et la chatte du troisième nous aime !
Au sixième dans mon HLM
y'a celui qui est plonnais
et qui râle quand on lui cogne le nez !
il est chauffeur de car à Orly
et mène une drôle de vie.
De temps en temps, il rentre chez lui
et bricole sa voiture jusqu'à la nuit,
il ne s'entend pas avec sa plonnaise
mais c'est pas son affaire et il est à l'aise.
Qu'il est blême, mon HLM
et la chatte du troisième nous aime !
Au septième dans mon HLM
y'a celle qui allume tous les mecs
qui a la bouche comme un bec
tellement qu'elle est éveillée !
Elle ne fait pas de cuisine
ça fatiguerait sa pauvr'mine
disparue sous la couche d'maquillage.
Elle a un gosse, le souffre douleur
de ses moments de lâcheté de cœur.
Elle se donne sans cesse l'air ahure
et se plaint toujours d'être avachie.
Elle a épousé un minet d'apparence,
le paysan venu à la ville l'dimanche
et qui y est resté, avec, dans sa valise,
il ne les avaient pas omises,
une belle paire de cornes.
Elles poussent, poussent ces cornes !
Qu'il est blême mon HLM
et la chatte du troisième nous aime !
Au huitième, dans mon HLM
y'a celle qui se croit un homme
pourtant elle a su fonder un home
et a deux fillettes bien jolies.
Elle travaille près de Massy
et rentre tard le soir chez elle.
Elle a toujours des mèches rebellles
qui enlaidissent son accoutr'ment.
Elle plaît à son mari, sûrement
lui qui bosse dans le chauffage
on ne lui donne pas d'âge !
Il a un jardin avec des carottes
et les week-end, il part avec ses bottes.
Qu'il est blême mon HLM
et la chatte du troisième nous aime !
Au neuvième dans mon HLM
y'a un p'tit couple merveilleux,
ils sont jeunes et amoureux
depuis neuf ans bientôt !
Ils s'aiment et adorent les animaux.
Ils ont une chatte si jolie
qu'ils en oublient qu'elle est chipie !
Ils ont eu leur dose de soucis
mais leur amour a persévéré.
Ils ont eu l'intelligence pour raisonner
et ne pas se noyer comm'des amis
qui ne peuvent surmonter les ennuis.
Peut-être qu'ont-ils, tous deux, un cœur
un vrai où l'on peut y mettre tant de bonheur.
Qu'il est bl^me mon HLM
et la chatte du troisième nous aime !
(écrit en 1983)
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Par Imagelyne le 26 Janvier 2016 à 12:12
Il fait grand jour
sonne mon réveil
n'ai plus sommeil.
En toute hâte
je me lève
content et gai
chaussures à mes pieds.
j'me dis qu'un jour
avant que tonne
le monde en éveil,
moi qui me tâte,
avec mes rêves,
que j'ai bien fait
d'lui dire bonjour.
Plus rien n'métonne
sous ce beau soleil,
plus rien n'mépate,
le vent me soulève
et à tout jamais
je garde mon secret.
(écrit le 24 janvier 2015)
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Par Imagelyne le 25 Septembre 2016 à 15:44
Je vois sur ton visage
cette étincelle
qui te rend belle.
Je lis sur ton visage
cette lueur
qui comble mon cœur.
J'imagine à travers le temps,
dans bien longtemps,
on aura tourné la page
et restera de nos vies
Souvenirs de ce pays.
(septembre 2016)
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Par Imagelyne le 25 Septembre 2016 à 15:56
je saisis ma guitare
et joue et rejoue cet air
que j'aimais tant hier.
Les cordes sous mes doigts
chantent avec joie,
mon cœur se souvient
de ces instants où rien
ne pouvait m'arrêter
de jouer et fredonner
les paroles des chansons
tout en tournant en rond.
C'était l'enfance,
puis l'adolescence,
le temps de l'ignorance
le temps où tout était beau
où comptaient les mots,
ils avaient de l'importance
oui, les mots
oui, les beaux.
Les beaux mots.
De nos jours, trop de "maux"
ne sont plus dans le contexte
et dénaturent les textes.
Alors, avec ma guitare
il n'est pas trop tard
pour garder en souvenir
le meilleur et chasser le pire.
(septembre 2016)
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