• avec le son "on" 

    Dans un bocal tout rond

    nageait un p'tit poisson.   avec le son "on"

    C'était une drôle de maison

    que ce vilain caisson.

     

    C'est ainsi qu'avec mon crayon,

    en savourant un bonbon,

    je traçais toujours des ronds

    et leur attribuais des noms.

     

    Celui-ci bien potelé, Léon.

    le petit un peu maigrichon

    s'appellerait, sûr, Gaston

    il était vraiment mignon.

     

    Et si, et si devant la télévision

    je reconnus les Compagnons

    comme j'aimais cette émission

    en compagnie de Gromagnon.

     

    Bien que très souvent grognon

    je le préférais à Raymond

    même s'il dévorait tout rond

    mes nouveaux et beaux chaussons.

     

    J'avais beau lui dire non

    c'était une véritable passion

    que de s'amuser comme le font

    beaucoup de chiots sans prénom.

     

    Et toujours avec mon crayon   avec le son "on"

    je dessinais encore des ronds,

    des roues, des soleils, des ballons,

    mes tracés tournaient en rond.

     

    Je les comptais comme des moutons

    et m'imaginais sur un pont,

    n'entendant plus aucun son,

    j'étais dans un rêve profond.

     

    M'apparût la statue de Néron,

    le visage grec de Philémon,

    et la tête de Danton,

    sur les hauteurs de Montluçon.

     

    On croyait voir un escadron

    cette suite folle de ronds,

    et comme dans une chanson

    ils étaient sur le même ton.

     

    Soudain, j'entendis mon nom !

     

    Mais un beau petit garçon

    se leva un matin en caleçon,

    ne vit pas le bocal tout rond,

    et pauvre p'tit poisson !

     

    Et tel fond un glaçon,

    je traçais avec mon crayon,

    des ronds, des champignons,

    des ponts, des donjons...

     

    Ce fut un vrai marathon,

    tous ces ronds, quelle obsession !

    et de mon pauvre crayon,

    il ne m'en restât qu'un tronçon.

     

    (écrit en juillet 2015)

     

     


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  •  

    Je l'ai vu descendre les marches

    avec, à la main sa cravache.

    Plus loin sous une arche

    son cheval secoue sa crinière

    tel un écureuil son panache.

    Je l'ai reconnu avec sa moustache

    et son air bravache.

    Et là, sous cette arche

    il avale une dernière bière.

    Dans le ciel, un hélicoptère  "apache"

    survole la côte Malgache,

    et en dessous un vol de bernaches

    virevoltent à cache-cache,

    et se perdent dans la bourrache.

     

    Je l'ai vu remonter les marches

    avec à la main, une hache,

    Il porte une veste couleur pistache.

    Plus près, à côté de la rivière,

    je l'ai vu, sans qu'il le sache.

    Il pleut à "drache"

    et il faut qu'il s'harnache.

    A côté de cette grosse pierre

    je l'ai vu, sortir son eustache

    et d'un coup vif, arrache

    cette liane folle qui l'attache.

    Il fait sa dernière prière

    avale une gorgée et la recrache.

     

    Tel un tableau peint à la gouache.

     

    (écrit en septembre 2015)

     

     


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