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Nouveau blog en cours.... sur la poésie.
Tous les poèmes que j'ai déjà écrits figureront sur ce blog et ceux à "venir", sur le papier, trouveront également, ici, leur place.
A bientôt !!! Poèmelyne vôtre !
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Non! ne me regardez pas !
je suis un pauvre chien
qui a dû lutter en vain
pour fuir loin, très loin,
Non ! je vous en prie !
ne me regardez point
de cette façon là.
Je sais que je suis sale,
malingre et dépeigné,
mais j'ai traversé des obstacles
et parcouru un long chemin.
Je suis arrivé à vous, fatigué,
las, essoufflé....
je vous remercie aujourd'hui
vous, qui m'avez sauvé par cette nuit.
Je vous suis très reconnaissant
d'avoir soigné mon pauvre corps sanglant
et de m'avoir gardé.
Maintenant je suis gâté,
et ai droit toute l'année
à des caresses, à des gâteries...
Je vis dans une grande folie
auprès de mes nouveaux compagnons,
bien au chaud dans cette maison.
(écrit en 1974)
(49 ans après j'ai toujours souvenir de ce si adorable setter)
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Donc, en 1966, j'avais 11 ans. Oui cela nous ramène quelques années en arrière !
J'avais composé un poème sur le chien de la maison, un "setter irlandais", je l'adorais, c'était mon unique compagnon. Il s'appelait "GITAN" ; prénom bien étrange, me direz-vous ! mais voilà son histoire bien triste : c'était un chien abandonné, errant par une nuit de juillet. La SPA n'avait plus de places, quelle honte, quelle misère de voir tous ces chiens, chats...prisonniers derrière des barreaux...hurlant pour la plupart d'entre eux...ils attendent un geste, un seul geste de la part de nous tous, visiteurs d'un jour... Alors, ma famille l'a hébergé, soigné, nourri, et jamais personne ne l'a réclamé ! Il fit désormais parti de notre foyer.
Voici le poème en question :
GITAN
qu'il est mignon ce petit chien
avec l'air d'un petit vaurien
il donne gentiment sa patte
car chacun de nous le gâte.
assis sur son train arrière
il attend attentivement
le cher retour de ses maîtres
en poussant des aboiements.
perdus dans ses longs et grands poils
ses yeux marron, vifs et tendres
attendent qu'on viennent le prendre
souvent couché sur sa toile.
bien sûr, nous l'aimons beaucoup
et il manifeste sa joie
en faisant le petit "fou-fou"
quand il n'a pas mal au foie.
(vu de mes 11 ans-1966)
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ah ! connaissez-vous mon chien ?
Non !vous ne le connaissez pas bien.
Je vais vous le présenter
et ainsi vous le connaîtrez.
Bien campé sur ses pattes avant,
il a un long poil roux et blanc
qui recouvre son corps bien gras.
Il est toujours élancé, mais jamais ingrat.
Ah ! connaissez-vous son nom ?
Non ! vous ne le connaissez point.
Il s'appelle tout simplement GITAN
Hé oui ! depuis longtemps
il attend chaque soir ses maîtres
devant la grille, ou bien devant le parterre.
Mais quand est-il le plus heureux ?
Là où nous pouvons lire la joie dans ses yeux
Quand dix-sept heures apparaissent
et qu'il me voit saisir sa laisse,
il tourne autour de moi comme un fou,
impossible de lui mettre son collier au cou !
il saute, gambade, gémit et aboie,
parfois il en pleure de joie.
Je ne sais si c'est moi qui le promène,
ou lui qui m'emmène !
mais il connaît le chemin de l'usine.
A chaque maison il regarde par la grille,
et si par malheur, il aperçoit un chien,
il aboie et continue son chemin.
GITAN adore jouer avec nous.
Parfois il en devient fou,
et court, court à travers le jardin
tant pis pour l'herbe tendre du matin.
Il s'amuse et s'amuse follement
lorsqu'il a son os en corne de bufle
et là, il fait remuer sa truffe.
Il s'amuse et s'amuse follement
n'importe où et n'importe quand.
Ah ! petit GITAN
tu gardes bien ta maison,
tu es toujours mignon,
rusé, intelligent et docile.
Ne croyez pas que ce soit un imbécile.
Ah ! petit GITAN
tu es un chien pas comme les autres,
tu es à nous et pas aux autres.
(écrit en 1972)
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oh ! le joli cyclamen
aux différentes couleurs
et aux magnifiques fleurs.
oh ! le joli cyclamen.
Ses fleurs aux teintes oranges,
d'autres aux teintes rouges
sont piquées dans un vase blanc
décoré même sur le flanc.
oh ! le joli cyclamen
offert par le cher Père Janvier.
et ses feuilles coupées en biais.
oh ! le joli cyclamen.
oh ! le joli cyclamen
garni d'asparagus
on le confond avec du tissu.
oh ! le joli cyclamen.
(écrit en 1966 plante offerte à ma Tante)
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Voici que renaît ma saison préférée.
Tout refleurit. L'air devient plus doux et parfumé.
Les p'tits oiseaux laissent échapper leurs gazouillis
au bord du chemin ou cachés dans les taillis.
Les arbres recouvrent leur maigre squelette
et garnissent leur sommet en boulette,
boulettes qui, bientôt seront transformées,
lorsque tout s'épanouit
et change en quelques nuits.
Hélas ! les belles fleurs ne sont plus !
elles ont toutes disparues !
mais il y a à la place d'énormes fruits
dont on aperçoit au loin l'épicarpe qui luit.
(écrit en 1974)
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Le soleil va et vient dans ce ciel nuageux de Mai et seule avec mon âme,
je savoure les quelques instants qu'il m'accorde.
Sa chaleur est exquise et bouleversante.
Mes yeux s'abandonnent alors à sa luminosité et dès que l'ombre réapparaît,
tout s'obscurcit à ma vue.
Mon cœur, lui, s'accapare de ses interminables rayons effilés
et s'émerveille des réalités les plus belles de la terre
dont certaines s'attardent en rêve dans mon esprit vagabond.
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Et oui ! c'est moi l'automne avec mes feuilles mortes qui jonchent sur ce sol humide.
C'est moi, l'automne qui dénude les arbres et fait pleurer sur vos parapluies,
une petite pluie fine sous un ciel gris et méchant.
C'est moi, l'automne, qui vous offre pourtant,
encore quelques rayons de soleil,
avant que mon confrère ne vienne fermer vos portes.
C'est moi, l'automne, qui vous prépare à la mauvaise saison
et vous fais déjà songer aux belles vacances que vous passerez
chaussés de skis.
C'est moi, l'automne, qui apporte parfois, il est bien vrai,
les premiers flocons de neige.
Enfin, c'est moi, l'automne qui vous ouvre la porte
à une nouvelle saison !
(écrit le 15/11/1975)
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Oh ! beauté !
je sais que tu veux la paix !
depuis longtemps je me bats,
jour et nuit, mais rien n'y fait.
Tous les hommes sont pareils,
et ne regardent pas si le soleil
que tu aimes tant est bas.
Ils se tuent et s'entretuent.
Tandis que tombent sur ce sol nu,
des centaines et des milliers de corps abattus.
Entend au loin ce bruit de canon
qui peu à peu, lui aussi meurt dans le vallon.
Pourquoi se battre et faire tant de morts ?
Regarde baigner dans le sang ces corps !
Hier, ils étaient tes frères, et aujourd'hui !
que sont-ils ? Sans compagnie !
aie un peu de pitié
pour ces malheureux guerriers.
(écrit en avril 1973)
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L'azur moule les monts
et le vent du lent frisson
tremble dans les vallons.
Le calme de la mer
se mêle à la fièvre de l'air.
Le sable cingle mon visage
et sur cette si belle plage,
me surprend dans mon sommeil
ce terrible et brûlant soleil.
(écrit en avril 1973)
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avec le gazouillis de ces petits oiseaux
je sens renaître une des plus belles saisons.
ils sont tous là, près de ce ruisseau
où ils construiront bientôt leur maison.
à tue-tête, ils fredonnent leur mélodie
pour nous montrer qu'ils sont de retour.
à cette douce ambiance, se mêle une harmonie
de couleur, d'odeur, de joie et d'amour.
leurs petites ailes se déploient et d'arbre en arbre
ils sautillent, heureux des premières lueurs.
ils lissent leurs plumes, couleur ambre,
pour vivre quelques jours de bonheur.
(écrit le 27/01/1977)
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(j'apprécie beaucoup ce grand poète : Mr Jacques Prévert)
Je suis comme je suis
je suis faite comme ça
quand j'ai envie de rire
oui, je ris aux éclats.
J'aime celui qui m'aime
est-ce ma faute à moi
si ce n'est pas le même
que j'aime chaque fois.
Je suis comme je suis
je suis faite comme ça.
que voulez-vous de plus ?
que voulez-vous de moi ?
Je suis faite pour plaire
et je n'y puis rien changer
mes talons sont trop hauts
ma taille trop cambrée
mes seins beaucoup trop durs
et mes yeux trop cernés.
Et puis après,
qu'est-ce que ça peut vous faire ?
Je suis comme je suis
je plais à qui je plais.
Qu'est-ce que ça peut vous faire
ce qui m'est arrivé :
oui, j'ai aimé quelqu'un
oui, quelqu'un m'a aimée,
comme les enfants qui s'aiment
aimer, aimer....
Pourquoi me questionner
je suis là pour vous plaire
et n'y peux rien changer.
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je suis allée au marché aux oiseaux
et j'ai acheté des oiseaux
pour toi, mon amour
je suis allée au marché aux fleurs
et j'ai acheté des fleurs
pour toi, mon amour
je suis allée au marché à la ferraille
et j'ai acheté des chaînes
de lourdes chaînes
pour toi, mon amour
puis, je suis allée au marché aux esclaves
et je t'ai cherché
mais je ne t'ai pas trouvé
mon Amour.
(J.Prévert 1945)
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Je suis là, au bord du chemin
assise sur un cailloux cristallin.
Je suis là, cheveux au vent
et tous ruisselants,
les yeux baissés vers le sol,
la tête rentrée dans mon col,
je cherche ce qu'il veut,
ou fait, en ce temps nuageux.
Je m'imagine à ses côtés
lorsque, en sursaut, je suis réveillée
par un bruit lointain et sourd.
Mes yeux se lèvent vers ce ciel lourd
et apparaît en mon esprit
un garçon qui n'a pas de prix.
Oui, c'est bien toi,
Didier, que je vois.
Recroquevillée sous cette pluie
et, seule par cette nuit,
je regagne mon logis
où dans mon lit
je m'abandonnerai à mes rêveries.
(écrit en 1973)
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Ce fut un jour du mois de mars
que se porta sur lui mon regard.
Alors que se rafraîchissait l'air,
nos yeux étincelants se croisèrent,
et tout naquit par une belle nuit
dans un car qui avait fuit,
loin de son pays en qu'lques heures.
Perdus parmi les camarades et professeurs,
nous avons fait connaissance et sympathisés
oubliant bien vite ce qui nous entourait.
Nous restâmes ensemble durant le voyage
et, de retour, nous dûmes tourner la page.
Notre Amour continua dans notre France,
et c'est ainsi que se prolongea notre chance,
lorsque, après un an de séparation
nous éprouvons toujours autant d'affection,
pour nos deux corps enlacés et aimés
qui se sont accointés à tout jamais.
(écrit en 1974)
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Tu as pris ma main
dans ta main
et tu l'as serrée tout contre toi.
C'était la première fois !
tu m'as demandé mon nom
et, sans hésitation
je t'ai répondu.
Mais toi ! qui étais-tu ?
Alors, je t'ai demandé
comment tu t'appelais.
Tu m'as répondu,
et, un peu émue,
je t'ai regardé dans les yeux
-couleur de feu-
J'ai senti tes doigts
sur mon mon corps froid,
et le bord de tes lunettes
se reposer sur ma tête.
C'était la première fois
que nos lèvres se rencontraient.
C'était la première fois
que cela nous arrivait !
(écrit le 20 avril 1974)
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Cette fois, je saurai te garder
et je t'aimerai plus que jamais.
Je sens déjà rebattre mon cœur
rempli à nouveau de bonheur.
Depuis longtemps, je rêvais
que tu reviendrais !
Et voici qu'est arrivé ce jour
qui m'a fait redécouvrir l'amour.
Je pourrai me blottir près de toi,
et je te serrerai fort contre moi.
Je veux te garder pour la vie
car je t'aime à la folie.
(écrit en janvier 1974)
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Un cliquetis ?
Un clapotis ?
Tout petit
Qu'entends-je ?
Sinon des mots
vrais ou faux,
tard ou tôt,
Qu'entends-je ?
Des sons, des voix ?
Le chien qui aboie ?
Tout à la fois.
Qu'entends-je ?
Près du ru
j'avais bien vu
et entendu.
Qu'entends-je ?
La montre et son cliquetis ?
le ruisseau et son clapotis ?
Qu'entends-je ?
Des phrases faites de mots ?
Une poésie bientôt ?
Qu'entends-je ?
Et quand j'aperçois
tout ça, j'y crois.
Qu'entends-je ?
Un bruissement ?
Un sifflement ?
Un déchirement ?
Qu'entends-je ?
Un léger bruit
qui s'enfuit
et la lune luit !
(écrit en juillet 2015)
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C'était en 1937
dans une jolie maisonnette
qu'habitaient deux fillettes,
l'une s'appelait Ginette,
l'autre Bernadette.
Elles étaient mignonnettes
fragiles et sveltes
avec leurs chaussettes
décorées de bandelettes
roses, blanches, violettes,
avec leurs légères sandalettes
faisant un bruit de claquettes.
Habillées d'une jolie jupette,
elles parcouraient, à bicyclettes
les chemins à l'aveuglette.
Leur mère se nommait Paulette,
elle avait les yeux noisette
et sur le nez des lunettes.
Des idées plein la tête
elles en avaient, certes !
elles chantaient à tue-tête,
avec leur sœur cadette
jouant de la clarinette
en tant que majorette.
Elle s'appelait Lucette,
fini le temps des sucettes,
les bouquets de pâquerettes,
les tours à trottinette
ou bien dans la vieille brouette,
chez leur tante Odette
élégante et très coquette,
elles peaufinaient leurs toilettes.
Elles déguster des tartiflettes
accompagnées de coquillettes,
à grands coups de fourchettes
ou dévoraient les rillettes
avant les fameuses tartelettes.
Comme quelque chose d'obsolète
le cri strident des mouettes
ou bien celui de l'avocette
semblait répondre à la belette,
peut-être à la mouflette ?
Laquelle de ces deux bêtes ?
Mais quand arriva la tempête,
leur grand-mère Antoinette
courut, glissa sur une savonnette
et se fracassa la tête
contre la vieille charrette.
Alors retentit la clochette
et sainte sœur Lisette
se mit à jouer de l'épinette.
Non! ce n'était pas la fête !
mais la fin de l'historiette
où se croisent les mots en "ette".
(écrit en juillet 2015)
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Dans un bocal tout rond
nageait un p'tit poisson.
C'était une drôle de maison
que ce vilain caisson.
C'est ainsi qu'avec mon crayon,
en savourant un bonbon,
je traçais toujours des ronds
et leur attribuais des noms.
Celui-ci bien potelé, Léon.
le petit un peu maigrichon
s'appellerait, sûr, Gaston
il était vraiment mignon.
Et si, et si devant la télévision
je reconnus les Compagnons
comme j'aimais cette émission
en compagnie de Gromagnon.
Bien que très souvent grognon
je le préférais à Raymond
même s'il dévorait tout rond
mes nouveaux et beaux chaussons.
J'avais beau lui dire non
c'était une véritable passion
que de s'amuser comme le font
beaucoup de chiots sans prénom.
Et toujours avec mon crayon
je dessinais encore des ronds,
des roues, des soleils, des ballons,
mes tracés tournaient en rond.
Je les comptais comme des moutons
et m'imaginais sur un pont,
n'entendant plus aucun son,
j'étais dans un rêve profond.
M'apparût la statue de Néron,
le visage grec de Philémon,
et la tête de Danton,
sur les hauteurs de Montluçon.
On croyait voir un escadron
cette suite folle de ronds,
et comme dans une chanson
ils étaient sur le même ton.
Soudain, j'entendis mon nom !
Mais un beau petit garçon
se leva un matin en caleçon,
ne vit pas le bocal tout rond,
et pauvre p'tit poisson !
Et tel fond un glaçon,
je traçais avec mon crayon,
des ronds, des champignons,
des ponts, des donjons...
Ce fut un vrai marathon,
tous ces ronds, quelle obsession !
et de mon pauvre crayon,
il ne m'en restât qu'un tronçon.
(écrit en juillet 2015)
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Une goutte, deux gouttes....
Non ! je n'ai pas rêvé.
Un parapluie, deux parapluies...
Non ! je n'ai pas rêvé.
Je vois bien tomber plusieurs gouttes
et je n'ai rien pour m'abriter.
Voici qu'elle arrive cette pluie
après plusieurs longs mois.
Elle a manqué à la terre
et maintenant, elle noie
les quelques légumes qui restent.
Un éclair, deux éclairs....
Non ! je n'ai pas rêvé.
Un coup de tonnerre, peut-être deux...
Non ! je n'ai pas rêvé.
J'ai bien vu de mes propres yeux
et entendu de mes propres oreilles.
Non ! je n'ai pas confondu,
ce n'était pas pareil !
j'ai vu et entendu.
(écrit le 22/09/1976 juste après la sécheresse de 1976)
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Ce n'était pourtant qu'une vieille voiture lorsque nous la vîmes pour la première fois. Dehors depuis je ne sais combien de temps, elle n'était plus blanche de couleur mais d'un vieux gris terne.
Il fallait tirer sur les portières pour l'ouvrir....l'humidité avait fait plus que l'imprégner, et de son intérieur se dégageait une odeur fort désagréable de mousse et de moisissure.
Elle était garée dans un grand champ parmi beaucoup d'autres compagnes qui n'étaient guère en meilleur état que celle-ci, sinon pire !
Grande fut notre surprise, lorsqu'au premier coup de clé, le moteur se mit à ronfler. Le klaxon n'avait pas perdu sa voix et nous fûmes étonnés de sa sonorité.
Nous avons réfléchi quelques jours à cette épave qu'elle était devenue et avons consentis à la sortir de ce lieu sinistre.
C'est alors que nous partîmes, un petit paquet de billets dans la poche délivrer cette malheureuse voiture.
Elle trouva une nouvelle place inconnue jusqu'alors près de grandes bâtisses. Elle connut enfin ce qu'était une éponge et par la suite...ce qu'était...la peinture.
Décorée à l'intérieur, ses sièges habillés...son corps blanc et verdoyant s'élança à "vive" allure sur les routes de France.
(écrit le 20/09/1976 lorsque nous achetâmes cette R10 dans une casse)
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Sans le vouloir,
je venais de m'assoir
sur le trottoir
près d'un vieux manoir.
D'un air jubilatoire
je sortis mon grimoire
et jusqu'au soir,
je notais des mots noirs.
Je gribouillais plein de mots
courts, longs, laids ou beaux,
intelligents ou sots
au crayon et au stylo.
Je mélangeais tous ces mots,
les imaginais en photos,
les mis tous en tas,
et ensuite les secouas.
Bien triés, il en sortit
peu à peu une poésie.
Me laissant bercer à la rêverie
j'écrivis jusqu'à la nuit.
Les mots formaient des rimes.
C'était plus sublime
que toutes ces pantomimes
qui font oublier la déprime.
(écrit en août 2015)
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Me promenant sous mon ombrelle
j'aperçus toute une ribambelle
de jolies petites coccinelles.
Elles voyageaient de Bruxelle
à Paris, à Lyon, à Lunel,
sans emprunter le moindre tunnel.
Venaient-elles des îles Seychelles ?
ou du pays des gazelles ?
En tout cas, sous ma tonnelle
je voyais la grande Tour Eiffel,
et j'admirais ces caravelles
qui brillaient d'étincelles
dans cet immense ciel bleu.
De temps en temps, un vol d'hirondelles,
arrivant peut-être du Mont Saint-Michel,
survolaient mon carré de citronnelle,
picoraient avec plaisir mes mirabelles,
effleurant au passages, les nigelles
et faisant tomber les airelles.
Elles étaient fines et belles
avec leur tête couleur caramel,
déployant leurs ailes dans ce bleu pastel.
En dessous d'elles,
attendaient d'être vidées, les poubelles.
Elles survolaient le tracé de la marelle
où sautait le p'tit Marcel
avec son amie Annabelle.
Et moi, sous mon ombrelle
j'aperçus, grimpant, agile la sittelle.
Tandis qu'à mes pieds, Belle
dormait d'un œil près de sa gamelle.
Appréciait-elle cette musique sérielle ?
Ecoutait-elle la tourterelle ?
En tout cas, sous ma tonnelle
je dégustais des turritelles
accompagnées de tagliatelles.
Qui était cette belle demoiselle ?
Etait-elle immortelle ?
Est-ce une vision virtuelle ?
Ou une échappée d'une tombelle ?
Je ne vis que la p'tite chapelle
au loin, dans le flou des étincelles.
Mais près du puits, la margelle
avait été déplacée et des bretelles
gisaient dans le champ de morelle.
A proximité traînait deux faisselles
laissant des traces éventuelles,
et des bouts de ficelle
qu'avait oublié le Père Michel,
ses doigts enserraient son missel.
Aurait-il perdu son teckel ?
Et moi, sous mon ombrelle
j'appréciais ce morceau de violoncelle
en observant la cicindèle
parader avec la chrysomèle,
tandis que dans l'eau qui ruisselle,
nage, tranquille, la civelle.
(ma "cervelle" vient de tomber dans la "gamelle" de Belle)
(écrit en août 2015)
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Je me souviens de ce fameux jour
où nous étions venus te délivrer,
tu étais, à un radiateur, attaché
avec un bout de ficelle assez court.
Tu étais maigre et sale
tu ne cessais d'aboyer,
tu montrais si bien tes dents,
que je reculas un instant.
Autour de nous, tout était sale.
Notre visite fut brève, on repartit
bien vite avec toi.
Tu filais tout droit
et malgré cela, on te trouva joli.
Tu as partagé gaiement notre vie
durant de si belles années.
Nous nous souvenons encore aujourd'hui
de tous ces instants passés
en ta chère présence.
Et maintenant, on pleure ton absence !
(écrit le 12/12/2015 en souvenir d'Ulysse)
votre commentaire -
J'aime vous regarder,
les uns contre les autres,
vous tenant bien droit,
magnifiquement alignés,
serrés parmi les nôtres,
vous faites ma joie.
Resplendissant de couleur
de la plus claire
à la plus foncée
vous êtes un vrai bonheur.
Vos couleurs vont par paire
et cela me plaît.
Vous avez jolie mine
dans votre boite en fer,
vous qui êtes en bois
avec votre pointe si fine.
Vous êtes là pour me plaire,
j'en éprouve un certain émoi !
Vous remplissez allégrement
votre mission de coloriage
en passant et repassant
sur ces blanches pages,
en veillant à ne pas dépasser,
vous êtes heureux de colorier.
(écrit le 11/12/2015 en coloriant mes mandalas l'idée m'est venue !)
votre commentaire -
Comment en si peu de temps,
tu as pu si adroitement
réaliser cette si belle toile,
légère et souple comme un voile
vibrant entre deux poteaux.
Des minuscules gouttes d'eau
décorent cette œuvre de la nature
fragile, sensible et encore pure.
A chaque souffle d'air
venant de la terre
ou bien de la mer,
ton travail si fin tremble
et j'ai peur qu'il s'ébranle
en une fraction de secondes
et se perde dans ce monde.
Tu es doté d'un sacré pouvoir
tissant souvent dans le noir.
Cette toile couverte de rosée
me fascine bien plus que toi, Araignée !
(un matin je découvris cette toile à mon portail (écrit en 2015)
votre commentaire -
Si minuscule tu étais
quand chez nous, tu es arrivée
tu n'avais que 36 jours
mais cela a été un beau jour,
dès cet instant on t'a aimée.
Ta couleur si marron foncé
pouvait se confondre avec le noir.
Tu étais tout notre espoir.
Tu étais un si beau cadeau !
quand un matin très tôt
on te déposa dans mes bras,
émue, je fus si ravie
que je ne pouvais faire un pas.
Encore aujourd'hui "merci"
toi, petite élève Mélanie.
(cette petite boule de poils m'avait été offerte par une petite fille lorsque je quittas la ville pour aller habiter à la campagne)
votre commentaire -
Rien de plus merveilleux
que ce petit monde enfantin
qui vous regarde dans les yeux
dès qu'arrive le matin.
Ils sont tous là, ou presque,
emmitouflés l'hiver,
fragiles comme une fresque,
ils vous disent bonjour comme hier.
Semblables à de jeunes faons
et libres de tous mouvements,
ils trottinent sans pardon
dans cette cour, en tous sens.
Un petit caillou inaperçu
et, les deux mains en avant,
on s'étale et arrivent les pleurs suraigus
un "peu de rouge" et on est content.
Ils sont satisfaits d'eux-mêmes
et cherchent toujours à faire plaisir.
Très sensibles au plus profond de leur âme,
ils aiment, à leur maîtresse : offrir !
Il faut aimer avec plus que passion
ce petit monde parfois bien turbulent
et toujours y prêter grande attention
car il y a toujours des coquins !
C'est un grand bonheur
de vivre entourée de ces "lutins".
Dès que le réveil sonne, votre cœur
se gonfle de joie comme tous ces lendemains...
(écrit le 26/01/1977)
votre commentaire -
Il est né un jour
des fruits de l'amour.
C'était un de ces soirs
où il ne fait pas encor'noir,
c'était une belle soirée
d'été.
Dans un quartier de Paris
que sa mère avait choisi,
il est arrivé gaiement
sans se soucier du temps.
C'était il y a quelqu'temps.
Puisqu'aujourd'hui il n'a plus vingt ans.
Un jour, il a quitté l'école
et ses moments frivoles
pour aller comm' les copains,
après une heure de train
ou bien de métro,
au boulot.
Il en a fait plus d'un
pour gagner son pain,
et puis, un jour pas beau
il s'est chopé mal au dos.
Quatre mois au pajot
ce n'est pas la joie
et même qu'il perd la foi.
Il lui a fallu des mois
pour se remettre à la page
et se retrouver au chômage.
C'est vous dire le courage
qu'il faut certains jours
même si vous avez l'amour !
(écrit en décembre 1980)
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